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Quelle place pour l'éducation chrétienne aujourd'hui?

Alors qu'on assiste en Europe au déboulonnage des valeurs que nos aînés pensaient inattaquables, irrévocables et éternelles, le navire «occident» se disloque sur un océan déchaîné. L'abandon progressif des valeurs judéo-chrétiennes nous a poussés sur les récifs de ce qu’on appelle le postmodernisme. Ceux-ci ont provoqué un tel éclatement des systèmes de valeurs que le bateau se brise.

Partagés entre fatalisme et crispation, certains ont du mal à lâcher les débris de l'épave du navire et croient au miracle d’une restauration du bateau en pleine tempête… ce qui n’arrivera pas! La dislocation continue!

Quelle place pour l’éducation chrétienne au milieu de cette tempête? Est-ce un ilot protecteur pour les rescapés du navire ou l’ultime tentative de construire un radeau de fortune pour survivre à la tempête?

L’éducation chrétienne est la clé de ce que Jésus ordonne dans Luc 10:27 «Tu aimeras Dieu de toute ta pensée». Elle accueille et associe Dieu à l’éducation des enfants. Elle s’évertue à rechercher premièrement le règne du Roi (Mat 6:33) et s’aligne au conseil de sa Parole dans tous les domaines (environnement, contenu, relations, enseignants) car elle sait, qu’ainsi, est nourri l’action de l’Esprit Saint dans la vie des enfants.

Mais un préalable s’impose, l’éducation chrétienne doit redéfinir ce qu’est la réussite. Nous utilisons trop souvent le prisme des défis de notre propre génération pour définir ce qu’il faudrait ou non à nos enfants ! Les défis de nos grands-parents n’étaient pourtant pas les mêmes que les nôtres ! Et qui peut dire, aujourd’hui, ce que seront les défis de nos enfants? Nous n’en savons rien! Mais nous savons une chose: C’est que, quels que soient la nature des défis à venir, leur complexité et les tourments qu’ils causeront, les hommes élevés dans une relation vivante avec Dieu et demeurant dans le conseil de sa Parole auront «le GPS et la carte de navigation» qu’il faudra pour surmonter les tempêtes et être témoins et réponses de Dieu pour leur génération.

Alexandre Vinet, pédagogue et théologien lausannois du 19ème siècle disait:

«Aussi suis-je persuadé que si jamais cette importante réforme est opérée, qui doit faire des écoles une fabrique d’hommes, et de l’instruction un hommage à la dignité de notre nature, elle sera due… à des hommes que le respect des choses divines aura conduits au respect de l’humanité, et qui auront appris à reconnaître l’héritier du ciel dans le fils de la poussière»

Article paru dans la lettre de nouvelles de Jeunesse-en-mission Suisse romande de septembre 2018

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